Une orange des années ’50 équivaut-elle à 21 oranges d’aujourd’hui?

16 février, 2015 ,

Un article plutôt polémique circule ces jours-ci sur les réseaux sociaux. Il reprend certaines observations faites dans une étude américaine de 2007, induisant à penser que nos aliments sont beaucoup moins nutritifs qu’ils ne l’étaient il y a quelques dizaines d’années.

Or, comme toutes les études, elle doit être interprétée avec sens critique, ce qu’a fait Marie-Josée Leblanc, nutritionniste à Extenso, le Centre de référence en nutrition humaine de l’Université de Montréal. Nous vous présentons ci-dessous l’article controversé, et un lien vers l’entrevue de Marie-Josée Leblanc, sur le site de l’émission ‘Bien dans votre assiette’ de Radio-Canada.

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ARTICLE SUR L’ÉTUDE DU WORLDWATCH INSTITUTE:

Pour des raisons diverses, les aliments que nous pensons sains ne nous apportent aujourd’hui plus les bienfaits d’autrefois. Les sols sont appauvris par l’agriculture intensive, les fruits ou légumes soumis à de nombreux traitements pour être plus résistants et des engrais divers sont utilisés pour accroître leur croissance. Les semences sont sélectionnées pour répondre aux normes de la standardisation en dépit de la variété et de la richesse nutritive. Cueillis trop tôt afin de faire face aux perpétuelles hausses de rendement, les pommes, carottes ou pêches de nos supermarchés ne sont plus que des coquilles vides.

Depuis une vingtaine d’années, de nombreux scientifiques se sont penchés sur la question. Les études relatives à la chute des bienfaits nutritionnels dans notre alimentation ont été résumés dans l’étude « Still no free lunch » de Brian Halweil, chercheur au Worldwatch Institute. La théorie de la « calorie vide » – selon laquelle nos aliments plus gras et plus sucrés nous apportent moins de nutriments – y est confirmée à maintes reprises.

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Une orange dans les années 1950 était pleine de vitamine A, précieuse pour notre vue et nos défenses immunitaires. Pour atteindre les chiffres de l’époque, il faudrait en consommer 21 aujourd’hui. Les oignons et les pommes de terre n’en contiennent eux plus une seule trace. Le taux de fer dans la viande ? Divisé par 2. Le calcium dans les brocolis ? Divisé par 4. Pour intégrer la vitamine C contenue dans une pomme d’hier, il faudrait en manger 100 aujourd’hui.

Si ces chiffres donnent le vertige, ils sont moins alarmants pour les aliments issus de l’agriculture biologique, selon cette même étude. Sans engrais ni traitement, les aliments seraient moins gorgés d’eau, aux bénéfices des vitamines et nutriments. Cependant, un fruit ou un légume biologique cueilli trop tôt, perd beaucoup de nutriments.

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ANALYSE CRITIQUE DE MARIE-JOSÉE LEBLANC, D’EXTENSO:

Entrevue de Marie-Josée Leblanc, Dt.P., nutritionniste, à l’émission ‘Bien dans votre assiette’ de Radio-Canada

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D’ACCORD, MAIS EN PRATIQUE, ON FAIT QUOI ?

Il faut donc essayer de s’approvisionner localement, autant que possible. Et, pour trouver tous les nutriments nécessaires, il faut adopter une alimentation méditerranéenne, riche en fruits et légumes, et très variée.

Auteur

Cinzia Cuneo
Cinzia Cuneo, fondatrice de SOSCuisine.com, n'a jamais voulu négliger la qualité de son alimentation. Elle partage avec vous son expertise particulière pour faire de la bonne cuisine en un minimum de temps et sans complications!

Un commentaire à “Une orange des années ’50 équivaut-elle à 21 oranges d’aujourd’hui?”

18 février, 2015 Colette dit:

Bonjour,

C’est exactement la même information que j’ai obtenue de scientifiques qui travaillent en laboratoire dans le domaine de la santé optimale.

Par contre, si l’alimentation méditerranéenne est bonne, il n’est reste pas moins que les fruits et les légumes qui la composent manquent, eux aussi, de nutriments tout autant que les oranges et qu’il faut se rabattre sur des suppléments nutritionnels de qualité et à fondement scientifique pour avoir suffisamment de nutriments.

Cordialement,

Colette

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