Interdiction de boissons gazeuses à New-York. Qu’en pensez-vous?

8 juin, 2012 ,

Le maire de New York, Michael Bloomberg, a récemment annoncé qu’il souhaite interdire la vente de boissons gazeuses dans les formats de plus 16 oz (environ un demi litre) dans les restaurants, les arénas et les cinémas de la ville. Cette mesure ne viserait pas les supermarchés.

Selon les statistiques, 58% des adultes New-Yorkais sont obèses ou en surpoids, et ce problème touche également 40% des enfants des écoles publiques.

La consommation de boissons sucrées est l’une des causes identifiées du problème. Depuis 10 ans, New York a essayé de renverser la tendance, mais sans succès.

Les nouvelles recommandations de M. Bloomberg ont hérissé l’Association des producteurs de boissons (American Beverage Association) qui, par l’entremise du Center for Consumer Freedom, a publié sur le New York Times de dimanche dernier une caricature du maire habillé en « nounou », qui décide à la place de ses concitoyens ce que ceux-ci peuvent ou ne peuvent pas manger et boire.

Plus près d’ici, rappelons-nous que plusieurs villes du Québec avaient annoncé, vers 2008-2009, leur intention de bannir la malbouffe des comptoirs de leurs arénas. À peu près toutes ont fait marche arrière dans les années qui ont suivi, parce-que les usagers allaient simplement acheter leur malbouffe ailleurs, ce qui aurait conduit les concessionnaires à la faillite.

Et vous, qu’en pensez-vous? Faut-il suivre le même chemin parcouru contre la fumée de cigarette et bannir les mauvaises habitudes alimentaires de l’espace public ? Faut-il les taxer ? Ou simplement éduquer la population et attendre les résultats ?

Auteur

Cinzia Cuneo
Cinzia Cuneo, fondatrice de SOSCuisine.com, n'a jamais voulu négliger la qualité de son alimentation. Elle partage avec vous son expertise particulière pour faire de la bonne cuisine en un minimum de temps et sans complications!

6 commentaires à “Interdiction de boissons gazeuses à New-York. Qu’en pensez-vous?”

13 juin, 2012 Johanne Rochefort dit:

Je suis tellement d’accord. La consommation de boissons gazeuses est une variable très importante dans l’épidémie de diabète qui sévit dans les pays occidentaux. Imaginez le pancréas d’un individu qui absorbe tout ce sucre!!!

14 juin, 2012 Louise M Hébert dit:

Tout à fait d’accord mais je crains que cela ne règle que très partiellement le problème: les accros s’offriront un 2e contenant (on ne peut plus parler de verre!: encore plus de bénéfices pour les fabriquants. Peut-être faudra-t-il en arriver à interdire la vente de boissons contenant plus qu’une quantité intelligente de sucre et ce pas seulement à New York.

14 juin, 2012 Diane Ouellette dit:

Eédifiant les montagnes de sucre, très convaincant!

14 juin, 2012 Diane B. dit:

D’accord à 100% avec cette idée.
Les gens ont parfois besoin d’un coup de pouce pour perdre de mauvaises habitudes.
Très intéressant.

14 juin, 2012 Marielle Hénault dit:

Je suis tout à fait en accord avec cette interdiction qui, en soi, demeure une mesure de prévention parmi tant d’autres qui devraient être appliquées et qui devraient toucher, voire restreindre, tout autant les fabricants que les consommateurs : interdiction d’additifs et de couleurs artificiels dans les denrées comestibles; interdiction d’utilisation du sirop de maïs comme agent sucrant; obligation, comme pour la cigarette, d’inscrire EN TRÈS GROS sur TOUS les contenants de boissons gazeuses, même les verres, les effets sur la santé – la grosseur des caractères VS le design incitatif, devrait être réglementé; obligation d’inscrire, suivant un pourcentage fixé de la surface du contenant (boîte, pot, sac, etc.) «CONTIENT LE GLUCIDE (SUCRE) xxx», sur tout produit contenant une forme quelconque de glucide, et tout de suite à côté de l’information relative au poids ou au volume du produit; interdiction de publicité des fabricants de boissons gazeuses et interdiction de vente dans les cafétérias et dans les distributrices d’école; campagne de sensibilisation et d’avertissement avec affichage obligatoire dans tous les établissements qui vendent des boissons gazeuses; interdiction de donner des boissons gazeuses dans les activités publiques; campagne d’information sur les effets de la nourriture et sur les réels besoins alimentaires de l’individu; interdiction de vente des portions astronomiques de nourriture dans les restaurants – ex. : omelettes à 12 œufs; obligation, pour les écoles, de parler de nutrition dès la première année du primaire et d’inscrire des cours de cuisine dans les corpus réguliers du primaire et du secondaire; obligation, pour toutes les villes, d’avoir un nombre de commerces de fruits et légumes frais suivant un ratio déterminé de X commerce / X habitants; obligation de jardins communautaires dans toutes les cours d’école; etc. Il faut réellement améliorer l’information transmise aux consommateurs et non seulement les pénaliser pour leur surpoids. En effet, l’industrie les a insidieusement rendus malades et dépendants des sucres, des gras, des sels cachés… et l’argent nécessaire à l’ensemble des mesures serait puisés dans les coffres de ces mêmes industries qui devraient être surtaxées. Enfin, comme pour la cigarette, on devrait intenter des procès aux compagnies qui mettent en commerce des produits nocifs pour la santé de l’individu. Ces procès devraient être intentés par l’État qui redistribuerait les sommes récoltées pour soigner la population.

15 juin, 2012 Michael Muryn dit:

Marielle Hénault, des idées intéressantes…

Tout ce qui est non-restrictif, comme favoriser une meilleure éducation, je ne peux qu’être d’accord.

La nourriture et l’éducation physique (autant pratique que théorique), entre autre, sont parfois négligés dans notre système scolaire, alors que c’est des sujets très importants.

Pour les autres commentaires qui concernent les lois entre autre, c’est des idées à considérer, mais je fais attention à trop favoriser un système avec « trop » de lois. Pour le meilleur et pour le pire, je crois beaucoup à la liberté et je crois aussi à ce que les gens soient en grosse partie responsables (même si en pratique on sait que plein de gens ne le sauront pas pour un paquet de raisons… naïvement, je pense que c’est ce problème qu’on devrait attaquer, même si plus difficile à régler, plutôt que de restreindre pour « contrôler » disons… ce genre de loi limite aussi injustement d’autres personnes disons…).

Bien sûr, si on éduque « mal » les gens, cela peut avoir des répercussions sur ce qu’ils perçoivent de bon.

Certaines lois, dont les gens ont pensées bien faire au départ, ont potentiellement fait en sorte de dégrader la qualité des choses! (Je pense, sans conclure à des sujets comme la pasteurisation de tout et l’interdiction du contraire systématiquement, le fluorure dans l’eau potable, etc.)

C’est sûr que dans un système ou par exemple le profit est grandement favorisé, certains gens vont être tenté de voir quasiment juste cette dimension, et cela même au détriment de la qualité de leur produit. La formule de certaines boissons populaires (qui avaient été établie par des pharmaciens dans le temps!!!) a changée et parfois pas pour le mieux… votre mention de certains produits utilisés pour sucrer doit au minimum nous porter à nous questionner au delà des profits et je dis cela même en tant qu’investisseur… par contre, je ne sais pas si c’est juste l’argent qui a motivé certains choix, il faudrait creuser pour comprendre ce qui a amené à tout ça.

Même pour la cigarette, dont je n’aime pas du tout, pour ne pas dire détester, j’ai été partagé dans mes réflexions sur certaines lois. Par contre ici, pour la fumée « secondaire », ça affecte aussi les « autres », alors c’est la meilleure justification que je peux avoir (et égoïstement, c’est sûr que je me réjoui, par exemple, de ne pas me faire gâcher mon repas dans un restaurant à cause de la fumée secondaire qui peut réellement briser totalement mon expérience, me faire sentir mal physiquement et en plus de cela potentiellement affecté ma santé).

Pour ce qui est de mal se traiter volontairement (si on considère mal manger de cette façon), tu affectes pas vraiment les autres (à moins qu’on pense au tord que ça peut faire autour à cause des problèmes de santé, les frais médicaux à la société, etc. — mais je pense que la liberté vaut beaucoup plus que le contrôle de cela). Au mieux, on peut éduquer les gens, mais ça reste la responsabilité et les choix des gens.

Sinon, juste éduquer les gens, même étiqueter plus directement… pourquoi pas? C’est sûr qu’on aime mieux voir une fille sexy associé à ces marques sur notre bouteille que de voir une candidate vedette de « Biggest Losers » avant la compétition. Quoi que Christina Aguilera pourrait être un bon exemple d’avant/après une boisson gazeuse! Je blague, je t’aime Christina! « You are beautiful, no matter what they say… » 🙂

Oui, il peut y avoir des abus de la part des compagnies et même dans les produits moins reconnus comme néfastes. Certaines compagnies vont substituer certains ingrédients, en conservant la saveur, mais pas nécessairement la qualité nutritive. On trompe alors l’humain par l’apparence, mais le produit en dessous n’est plus le même… c’est potentiellement dangereux de prendre ce genre de décision.

Les consommateurs aussi font souvent des commentaires du genre « Oui, c’était très bon, mais les portions n’étaient pas généreuses ». Alors que dans le fond, la portion était adéquate, mais ils s’attendent à en avoir « plus » pour leur argent, et ils font l’erreur de considérer surtout la quantité dans leur évaluation du « plus ». Mais bon, le client a toujours raison… 😉

Devrait-on mettre des avertissements dans les « all you can eat »? 😉

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