5 façons d’aider un mangeur difficile à élargir ses horizons

24 avril, 2017 ,

Votre enfant est difficile ? Chaque repas est un combat ? Vous avez l’impression d’être un cuisinier personnel qui réaliserait TOUT ce dont votre enfant pourrait avoir envie ? Vous êtes frustré de ne manger que de la nourriture pour enfant et aimeriez que votre petit difficile mange un peu plus de choses ? Si vous avez répondu oui ne serait-ce qu’à l’une de ces questions, sachez que vous n’êtes pas seul. En fait, 35% des parents décrivent leur enfant comme difficile (Dietitians of Canada, 2017). Ces statistiques ne doivent pas nous alarmer, elles sont là pour nous encourager à soutenir nos enfants à développer leurs habitudes alimentaires en une relation à la nourriture saine (et positive) en grandissant.

Aujourd’hui, je partage mes 5 conseils pour aider les fines bouches à mieux manger. Gardez à l’esprit que votre enfant ne se transformera pas en une journée. Cependant, en maintenant une approche cohérente (et positive), vous pouvez aider votre enfant à se sentir encouragé et soutenu lorsqu’il se sentira prêt à tenter de nouveaux aliments.

1. De qui est-ce le rôle exactement ?

Lorsque l’on évoque l’alimentation de l’enfant, la Division de la Responsabilité est la règle d’or. Ce principe est développé par Ellyn Satter, nutritionniste et experte en alimentation de l’enfant.

Qu’est-ce que la Division de la Responsabilité ?

 

division-responsabilite-slatterLes parents sont responsables des aliments servis, quand et les repas et collations sont pris.

Les enfants sont responsables des quantités consommées, et si ils mangent ou pas.

Pour aller plus loin : pour dire les choses simplement, c’est au parent qu’il incombe de nourrir, et à l’enfant qu’il incombe de manger (ou de choisir de ne pas le faire). La frontière entre le rôle des parents et des enfants peut se retrouver floutée lorsque l’enfant décide ce qu’il veut manger, le parent se retrouvant comme un cuisinier aux ordres des enfants. A l’inverse, le parent peut se retrouver dans le rôle de l’enfant lorsqu’il essaie de convaincre celui-ci de manger certains aliments. En vous en tenant à votre rôle et vos responsabilités, vous pouvez encourager votre petit à tester de nouveaux aliments tout en respectant sa décision de décliner cette invitation. Si vous souhaitez en lire d’avantage sur les enfants difficiles, consultez la collection de livres d’Ellyn Satter (Anglais seulement).

2. Ne cuisinez qu’UN repas (mais incluez des aliments familiers)

Ce conseil permettra au parent de ne cuisiner qu’UN repas et de ne pas devenir un cuisinier aux ordres de ses enfants. Après tout, vous décidez quels repas vous voulez préparer, et votre enfant peut décider de manger ou non les aliments qui sont dans son assiette. Pour que les nouveaux aliments soient plus facilement acceptés, associez-les à un aliment connu et apprécié – par exemple, si votre enfant aime les carottes, mélangez-les a des petits pois, qui pourraient être nouveaux pour lui. Vous pouvez aussi proposer un ou deux produits familiers que votre enfant acceptera (ex : du pain et du lait) avec votre ragout ! Laissez votre enfant choisir ce qu’il mangera parmi ce qui lui est proposé.

Menus pour la semaine équilibrés

Pour aller plus loin : tenez-vous en à cette stratégie pour que votre enfant respecte le fait que vous décidiez des repas, de par votre rôle de parent. Il est commun de voir des parents terrifiés à l’idée que leur enfant soit affamé s’ils ne cuisinent pas ce qu’il demande. Je peux vous assurer que votre enfant ne se laissera PAS mourir de faim. Cela dit, ils sont assez malins pour vous mener à leur cuisiner leurs repas préférés, si vous vous laissez avoir. Souvenez-vous que préparer un repas différent pour votre enfant légitime son comportement et lui inculque qu’il n’a pas besoin de gouter à de nouveaux aliments, puisque vous lui préparerez ce qu’il demande.

3. Ayez un « Happy Meal » (Joyeux Festin)

Je ne vous encourage pas à aller à McDonald’s, mais plutôt à observer l’humeur lors des repas. Vous vous sentez stressé, frustré ou tendu? Votre enfant le sentira, et il manger bien mieux si le moment du repas est calme et détendu. Par ailleurs, en ne forçant pas votre enfant à manger, vous encouragez la division des responsabilités et rendez l’expérience plus agréable et positive. Les parents n’ont pas besoin de s’inquiéter ou de montrer leur frustration si leurs enfants refusent un aliment (plus sur ce sujet ci-dessous). Si l’ambiance reste agréable et joyeuse, votre enfant se sentira plus en confiance pour tester de nouveaux aliments lorsqu’il se sentira prêt.

Pour aller plus loin : vous êtes un exemple pour votre enfant, vous jouez un rôle très important dans la manière dont votre enfant se sent par rapport à la nourriture et l’alimentation. Les comportements alimentaires ont tendance à se transmettre lorsque les enfants voient leurs parents se restreindre ou manger en excès. Si vous ne pensez pas avoir une relation saine à la nourriture et avez peur de le transmettre à votre enfant, il pourrait être utile de consulter un thérapeute ou un nutritionniste.

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Auteur

Andrea D'Ambrosio
Andrea est nutritionniste et fondatrice de Dietetic Directions, une entreprise de consultation en nutrition. La mission d'Andrea est d'inspirer et de motiver ses clients pour qu'ils adoptent durablement des saines habitudes de vies. Elle s'est spécialisée dans le domaine des allergies et hypersensibilités, ainsi que dans le coaching motivationnel pour le changement des habitudes.

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